En Catalogne, la nourriture perdue ou jetée tout au long de la chaîne alimentaire est estimée à 262 000 tonnes de nourriture, soit environ 35 kilos par Catalan et par an. Selon les données de la Commission européenne, l’Espagne se classe au septième rang en termes de gaspillage alimentaire.
Dans le but de corriger cette situation, l’Assemblée plénière du Parlement de Catalogne a approuvé à l’unanimité de tous les groupes la Loi sur la prévention des pertes et gaspillages alimentaires en Catalogne réduire le gaspillage alimentaire de 50 % en 2030. Il s’agit d’une réglementation pionnière en Europe qui privilégie la prévention à la source avant de redistribuer les surplus, et ce sur l’ensemble de la chaîne alimentaire avec un accent particulier sur la gestion des déchets dans les restaurants.
Emballages biodégradables dans les restaurants
Les clients de tous les bars et restaurants de Catalogne auront droit de prendre des aliments qu’ils n’ont pas consommés et les locaux doivent leur fournir le contenant qui, en plus, devra être biodégradable et sans frais supplémentaires. Le client peut également apporter un conteneur de chez lui, s’il le souhaite.
Les restaurateurs doivent informer les clients de cette possibilité de manière claire et visible sur le menu.
Autres mesures contre le gaspillage
aux banquets de mariages, baptêmes ou communions de plus de cent personnes, le restaurant ou le service traiteur doit permettre aux personnes qui paient l’addition de prendre facilement ce qui reste. Les contenants seront gratuits et devront être biodégradables et réutilisables afin de ne pas aggraver les problèmes environnementaux.
La réglementation oblige également les supermarchés à encourager la vente de produits sur le point d’expirer ou présentant certaines imperfections à un prix réduit et de favoriser la vente d’aliments en vrac, qui génère également moins de déchets de contenants et d’emballages en plastique. Si la loi n’est pas respectée, les amendes peuvent atteindre jusqu’à 150 000 €.
Quant à la majorité des entreprises du secteur alimentaire, toutes sauf les plus petites devront avoir un plan de prévention des pertes et gaspillages alimentaires et ils seront obligés de mesurer et de faire rapport annuellement sur les niveaux de perte et de production de déchets. De même, ils sont tenus d’appliquer la hiérarchie des priorités quant à la destination des excédents : comme première destination, l’alimentation humaine ; la deuxième destination devrait être l’alimentation animale et, si ces options ne sont pas possibles, le compostage ou d’autres utilisations techniques viendraient en dernier.
La nouvelle loi impose également à l’administration publique et aux autres entités du secteur public l’obligation d’incorporer des clauses de prévention des pertes et gaspillages alimentaires dans les contrats publics et les conventions de gestion de services liés à la gestion alimentaire.
Le réglementation du glanage comme activité complémentaire et à but non lucratif qui vise à prévenir les pertes alimentaires au profit de la production primaire. Les glaneurs sont les personnes qui travaillent dans le champ après la récolte pour réutiliser tout le produit restant.
Dans le même temps, les administrations devraient promouvoir campagnes de sensibilisation des citoyens aux déchets et promouvoir les bonnes pratiques commerciales à tous les niveaux de la chaîne alimentaire, puisque 60 % des déchets proviennent des habitations.